Commentaire n°4 : la fin de la pandémie de covid et les scénarios d’effondrement


Publié le

Mis à jour le

, ,


« WHO chief declares end to COVID-19 as a global health emergency. The head of the UN World Health Organization (WHO) has declared “with great hope” an end to COVID-19 as a public health emergency, stressing that it does not mean the disease is no longer a global threat. »

Voilà, la pandémie aura une sorte de fin comme toutes les précédentes… et ça se passe dans le désintérêt le plus profond, comme la grippe espagnole. Tout le monde a déjà oublié le covid et les confinements. L’humanité n’apprend rien et ne se souvient de rien ou presque…

Quand on réfléchit aux causes directes qui pourraient provoquer l’extinction humaine ou, du moins, un effondrement significatif de sa population (10%, 25%, plus ?), il faut songer à des causes « qui tuent en masse sur une période temps arbitrairement courte« , de sorte que le taux de mortalité soit significativement supérieur au taux de natalité sur la même période. Bien qu’on puisse aussi imaginer des scénarios « d’extinction lente » (érosion du rapport natalité/mortalité, par infertilité généralisée par exemple).

Ce n’est pas si simple parce que même si on dit souvent que 99% des espèces se sont éteintes durant l’histoire de la vie, la plupart l’ont fait sur des périodes assez longues. Certaines extinctions massives ont été brutales mais d’autres plus diffuses.

Et donc pour l’Humanité qu’est-ce qu’on a ?

– la mort par destruction physique immédiate des corps

– mourir de soif ou de faim (nutriments)

– mourir de chaud ou de froid (température)

– mourir d’asphyxie, de sous ou surpression (atmosphère)

– mourir d’un micro-organisme pathogène

– mourir de certains types de radiations ou de leur absence (absence de lumière du jour)

– mourir naturellement + infertilité généralisée (taux de natalité se rapproche de zéro = extinction « en douceur »)

– extinction liée à une dérive génétique lente (mais revient au même qu’à la perte de fertilité)
– etc.

J’ai l’impression qu’il est peu probable qu’une guerre nucléaire mondiale éradique vraiment tous les humains.

J’ai aussi des doutes sur la possibilité qu’une pandémie éradique tous les individus d’une espèce.

Je vois bien comment un événement cosmique peut faire le job, comme pour les dinosaures. Bien que les oiseaux actuels témoignent que certains membres de la famille des dinosaures n’ont pas disparu.

Je vois bien aussi comment nous pourrions mourir en masse de soif et de faim, et de chaud, à cause du changement climatique. Si on ajoute quelques pandémies et une baisse drastique de la fertilité pour compléter le tout, « ça peut le faire ».

Mais donc je ne vois pas les guerres classiques et les épidémies comme suffisantes à elles seules.

Je ne vois que la destruction de l’habitat terrestre pour les humains comme cause définitive (événement cosmique, dérive climatique telle que le corps humain n’est plus dans sa niche écologique, même avec la technologie, et aussi une guerre nucléaire telle qu’elle déclenche un hiver nucléaire qui à son tour déclenche la famine).

J’ai donc l’impression que la famine, la déshydratation et les coups de chaleur liés au réchauffement climatique et à l’extinction de la biodiversité forment ensemble le n°1 de mon top des causes potentielles directes d’effondrement des populations humaines. Donc on résume : l’Ecocide planétaire comme cause unique.

Au final, il n’est pas si simple de présenter un scénario crédible d’extinction de l’espèce humaine même si on sait que sur papier c’est tout à fait possible et que la probabilité a nettement augmenté depuis la Grande Accélération.

Et encore moins simple voire périlleux de présenter un scénario d’extinction de la Vie sur Terre, après tout ce qu’elle a déjà enduré. Même si sur papier à nouveau, des événements cosmiques peuvent faire le job.

Donc en deçà, il reste tout de même les scénarios d’effondrement.

Et vu l’incroyable capacité d’adaptation humaine et la taille gigantesque du « buffer » de la civilisation actuelle. J’entends par « buffer » l’idée que notre civilisation fonctionne à un niveau de débauche tel des ressources vitales qu’elle pourrait en réalité perdre un grand pourcentage de sa production lors d’un choc et réussir malgré tout à assurer la survie de la toute grande majorité de ses membres. Par exemple, si on convertit dans l’urgence et sous le choc la production de calories sous la forme de viande en production de calories nutritives plus directes comme les céréales, on économise la perte calorique drastique liée à la production de viande et on peut démultiplier la capacité de support alimentaire mondiale en peu de temps. Le reste est à l’avenant. J’ai donc aussi du mal à scénariser un effondrement qui tuerait 90% de la population en peu de temps.

NB : tout ceci n’a pas vocation à minimiser les risques … j’essaie juste de les calibrer un peu, de façon très grossière…


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *