Entité – Sujet – Objet – Propriété – Temps – Phénomène – Événement – Processus


Publié le

Mis à jour le




Pour imaginer, pour penser, pour parler, pour agir, pour vivre et exister, pour être et devenir, nous avons besoin de l’Existence, c’est-à-dire que quelque chose existe, à commencer par soi-même comme sujet et du monde comme objet et comme sujet (l’Autre). Un des mots les plus génériques pour parler de « quelque chose qui existe » est le mot « entité ».

Une entité, dans son sens le plus général, est une chose, un objet, ou une réalité, voire une substance au sens philosophique, et apparemment dotée d’une forme d’individualité, d’identité ou d’unité.

Dans le langage courant, ce mot désigne une chose dont on ne sait rien ou dont on ne souhaite rien spécifier, et qui revêt donc un aspect abstrait, le plus souvent une personne (que l’on déshumanise ce faisant, ou dont on n’est pas certain qu’il s’agit d’un être humain) ou une institution, mais parfois aussi un objet inanimé. En ce sens, tout ce qui existe ou est postulé exister peut être appelé « une entité » ; il s’agit donc d’habitude d’une expression volontairement vague.

Le terme « entité » est issu du latin entitas de même sens, lui-même issu du latin ens qui signifie « étant », « existant » ; littéralement « chose qui existe ».

En philosophie, l’entité est un concept formulant la catégorisation et l’identité des choses de notre environnement.

Il permet de mettre en observation ce qui n’est pas encore vérifié (ou prouvé) comme existant, et peut cependant devenir identifiable par des caractéristiques répétées.

Wikipedia


D’autres mots forment les outils de base de la réflexion philosophique.

Les concepts de chose, de sujet, d’objet, de propriété, de temps, de propriété, de phénomène, d’événement et de processus sont fondamentaux. Ils sont également à la base d’un courant méthodologique principal de la philosophie, la philosophie du processus, et de plusieurs variantes de ce courant comme la phénoménologie, l’existentialisme, la philosophie d’Héraclite, du Bouddha, de Spinoza, de Nietzsche, etc.

Il importe de définir brièvement ici ces concepts, qui servent de briques de constructions à nos réflexions.

La chose est au sens le plus large tout ce qui peut être pensé, supposé, affirmé ou nié ; c’est le terme le plus général pouvant tenir lieu de tout ce dont on suppose l’existence (fixe ou passagère, réelle ou apparente, connue ou inconnue). C’est l’entité philosophique qui possède le plus d’extension et le moins de détermination. La « chose » est ce « qui est posé en face de la pensée et l’interroge ».

Les anciens philosophes opposaient l’homme à la chose tandis que les philosophes plus récents opposèrent davantage le sujet et l’objet. L’objet se définit par opposition au sujet en philosophie. Le sujet est un observateur et l’objet est la chose observée par un observateur.

Selon la version anglaise de Wikipedia, le temps est « la séquence continue de l’existence et des événements qui se produisent dans une succession apparemment irréversible du passé au présent et au futur. C’est une quantité composante de diverses mesures utilisées pour séquencer les événements, pour comparer la durée des événements ou les intervalles entre eux, et pour quantifier les taux de changement des quantités dans la réalité matérielle ou dans l’expérience consciente. Le temps est souvent considéré comme une quatrième dimension, avec les trois dimensions spatiales. »


On peut définir un phénomène comme un événement observable. Un événement est quant à lui un objet, un fait, dans le temps ou une instanciation de propriétés dans un objet. Les propriétés d’un objet sont ses caractéristiques, comme la forme, la couleur, la matière, la fonction, les capacités, etc. Une caractéristique étant ce (un élément) qui peut distinguer un objet d’un autre objet. Une propriété d’un objet peut s’instancier ou non (l’animal peut crier ou pas, ayant la propriété de pouvoir crier). Différentes caractéristiques peuvent s’instancier dans un ou plusieurs objets d’une même classe ou de classes d’objets différentes. La caractéristique « de couleur rouge » peut ainsi être partagée par plusieurs objets de classes différentes comme une pomme (fruit), une voiture (véhicule), une chemise (vêtement), eux-mêmes membres de la classe des objets matériels solides.

Un processus est quant à lui un événement complexe, c’est-à-dire un événement lui-même constitué d’une séquence d’événements simples.

Il faut noter qu’il est difficile de définir précisément ces éléments les plus fondamentaux de la réflexion philosophique, en faisant uniquement appel à des éléments de définition extérieurs. Cela fait partie des limites du langage telles qu’explorées par le philosophe Ludwig Wittgenstein.

On n’est forcé, d’une manière ou d’une autre, de faire appel à une certaine forme d’intuition pour saisir le sens de ces concepts, du moins dans un premier temps réflexif approximatif. Il faut également noter qu’il peut y avoir des conceptions forts différentes des mêmes concepts selon différents courants de la philosophie, et en fonction des différentes époques de l’histoire de la philosophie. Ce billet ne se veut donc qu’une introduction très grossière, invitant à explorer soi-même plus avant ces notions.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *