Sniper et spotter français du 1er Régiment d'infanterie de marine en observation. Rémy M. Armée de terre française.


Tireur d’élite militaire spécialisé, le « sniper » opère généralement seul ou en binôme avec un « spotter », un observateur qui l’accompagne en profondeur dans les lignes ennemies, dans le but de transmettre des informations importantes pour le commandement ou de neutraliser une cible.

Ses ancêtres sont les « francs-tireurs », des combattants organisés pour se battre parallèlement à l’armée régulière, ou comme partie d’un mouvement de résistance. On désigne aujourd’hui comme « franc tireur » une personne qui agit en isolé avec une complète indépendance par rapport aux autres dans l’opinion publique, les art, les sciences ou un groupe quelconque.

Le sniper incarne la mort invisible. Inexistant, il frappe sa cible d’un éclair de foudre pourtant bien réel. Ombre furtive et insaisissable, il se trouve toujours là où on ne l’attend pas. Invisible, patient, attentif, souple et vif comme l’éclair, il glisse entre les mains de ses ennemis.

Sa fonction n’est pas uniquement de blesser ou tuer une cible, il doit également pouvoir reconnaître les lignes de l’ennemi, évaluer ses défenses, identifier ses forces et ses faiblesses, quantifier son nombre, repérer des cibles et des angles d’attaque.

Il doit pouvoir s’approcher dans la plus extrême discrétion, collecter des renseignements puis en faire rapport au commandement.

Il est expert en techniques de survie. Il se déplace de façon invisible, efface ses traces, déroute ses pisteurs, est insaisissable, tel un ninja de l’antique japon.

Il dispose d’un fusil de précision à lunette infrarouge, capable de zoomer et de détecter une cible même dans l’obscurité, par tous les temps.

Il peut rester immobile des heures, campant des jours au même endroit, en attendant que sa cible s’expose, en attendant d’obtenir le bon angle de tir.

Il utilise un silencieux vissé sur le canon de son arme pour étouffer le son et la flamme de son tir, le verre de sa lunette est teinté pour n’émettre aucun reflet trahissant sa présence. A peine son tir effectué et son résultat confirmé, il plie déjà bagages pour se replier vers une base pré-identifiée. Pourchassé, il reste en mouvement et sème des leurres pour tromper ses pisteurs. Le cas échéant, il peut également, à lui tout seul, retarder toute une armée par des tirs effectués furtivement à plusieurs endroits différents, pour donner à l’ennemi l’illusion d’une forte embuscade.

Il est spécialisé dans l’élimination des cibles de haut rang, des officiers, afin de décapiter le commandement ennemi.

Le sniper est aussi une carte souvent jouée par les mouvements de résistance et de guérilla. Dans ces situations de rapport de force défavorable, la stratégie impose d’employer des méthodes dites asymétriques, comme l’emploi du sniper.




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